Pouvez-vous nous présenter en quelques mots votre groupement d’employeurs ?

Progressis a été créé en 2006. Le siège du groupement est basé à Sarceaux, près d’Argentan, dans l’Orne. Nous avons deux antennes situées à Caen et Saint-Lô. Nous couvrons un territoire correspondant à l’Orne, le Calvados, la Manche et l’ouest du département de l’Eure.

Qui sont vos adhérents ?

Nous comptons à ce jour 150 adhérents, des entreprises de toutes tailles, des associations, des professions libérales… En tant que groupement d’employeurs multisectoriel, nous travaillons principalement dans les secteurs industriels, mais également dans le domaine des services où nous connaissons depuis quelques années une forte croissance.

Quels sont les profils que vous mettez à disposition ?

Nous comptons 115 salariés qui travaillent à temps partagé. Soit de manière hebdomadaire, notamment dans quatre catégories de métiers 

  • La gestion administrative/comptabilité

  • La communication

  • Les métiers techniques (maintenance, informatique, méthode)

  • Les fonctions support (qualité, sécurité, RH, achats)

Soit sur des mises à disposition annuelles, sur des profils industriels (conducteurs de ligne) ou logistiques (préparateurs de commandes)

 

 

La crise sanitaire a-t-elle eu un impact sur vos recrutements ?

Depuis la reprise, la concurrence en termes de recrutement s’est accrue : nous avons donc plus de difficulté à trouver des candidats.

Nous travaillons donc à fidéliser nos salariés, en réfléchissant à l’attractivité de nos métiers, que ce soit en termes de rémunération, d’avantages, mais également en créant les conditions favorables à leur épanouissement professionnel.

Et en termes de soucing ?

En termes de sourcing, nous travaillons également à mieux informer nos prescripteurs : : les pôles emploi, missions locales, et autres acteurs de l’emploi…

Qu’ils aient le réflexe d’orienter les candidats vers le groupement d’employeurs : notamment pour les mises à dispositions saisonnières ou des mises à disposition à temps partagé qui pourraient compenser des temps partiels subis…

La méconnaissance des groupements d’employeurs est-elle un frein ?

Il faut encore et toujours informer, expliquer, valoriser…

Je suis persuadé que le temps partagé correspond aux attentes de nombreux candidats, soucieux de nouvelles manières de travailler.

Y a-t-il le même enjeu d’information vis à vis des entreprises ?

En effet ! La richesse de nos usages est trop méconnue…

Il faut fidéliser nos adhérents, qu’ils aient le réflexe groupement d’employeurs, qu’ils pensent à nous pour tout type de missions, y compris sur du temps partagé hebdomadaire…

Autre priorité : renforcer la communication vis-à-vis de nos partenaires : réseau d’entreprises, acteurs de l’emploi, partenaires économiques… Tous ces acteurs doivent connaître les groupements d’employeurs, leur fonctionnement, leurs avantages… c’est un travail de fond, de pédagogie, ancré sur le territoire, qui porte ses fruits !

(Ci dessus, le comité de direction de Progressis)

 

Vous avez pris la direction de PROGRESSIS en octobre dernier, vous étiez auparavant chargé de développement sur le département du Calvados. Comment se passe votre prise de fonction ?

Le contexte, lié au COVID, est particulier, mais la prise de poste se passe bien !

Premier challenge, établir des priorités : j’ai la chance de disposer d’une équipe opérationnelle et d’avoir mis en place un nouveau mode de gouvernance avec la création d’un comité de direction expérimenté.

Il me faut apprendre à me détacher de certaines situations du quotidien, tout en veillant à ne pas perdre attache avec le terrain, la réalité des entreprises et des salariés…

Nous travaillons en grande confiance avec le Conseil d’Administration et le Président Éric Borney, nous nous retrouvons 4 à 5 fois par an pour établir la feuille de route et fixer les grands axes stratégiques.

Nous échangeons de manière plus informelle régulièrement. Il est important, pour un directeur, de pouvoir confronter ses points de vue, d’échanger également avec d’autres groupements sur des problématiques communes. C’est pourquoi le SNGE, comme le CRGE Bretagne auquel nous adhérons également (bien qu’étant Normand !), nous offrent l’opportunité d’échanges constructifs, et enrichissent notre vision du métier.

Justement, qu’attendez-vous du SNGE et plus globalement d’une représentation nationale ?

J’attends qu’il porte la voix des groupements d’employeurs auprès des instances nationales : pouvoirs publics, élus, représentants divers…

Ce travail de lobbying est essentiel, surtout en cette période où, semble-t-il, le concept de groupement d’employeurs semble enfin trouver un écho auprès des décideurs.

Le SNGE a également, selon moi, un rôle d’animation de l’écosystème des GE à l’échelle nationale.

Pour porter des projets, pour valoriser des pratiques, pour mettre en avant et rendre lisible ce qui fait notre richesse et notre spécificité.

Cela permettrait d’accompagner et de relayer tout le travail quotidien que mènent les groupements d’employeurs sur le terrain !