Présentez-nous Actiss

Le groupement d’employeurs Actiss est né de la fusion de deux groupements d’employeurs : Tisserent, à Loudéac et Activy, à Pontivy.

Deux structures à la forte identité et qui ont été créés la même année, sur deux secteurs proches, à la limite Côte d’Armor / Morbihan.

Il y a trois ans et demi (juillet 2019), décision a été prise de fusionner les deux groupements : une décision logique au regard de la réalité de nos territoires et des rapprochements déjà effectués sur le secteur : hôpital conjoint, missions locales ayant eux aussi fusionnés il y a peu….

Aujourd’hui, Actiss, ce sont 102 salariés et 176 adhérents : des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d’activité, mais également des associations, des professions libérales… En 2021, nous avons réalisé 83 871 heures de mises à disposition, pour un chiffre d’affaires annuel de 2,75 M d’€.

Quels sont les profils que vous recrutez et selon quelles modalités ?

La spécificité de notre secteur, c’est le taux de chômage qui est très faible (5%), et donc un marché de l’emploi qui est très tendu !

Nous avons débuté par la mise à disposition de salarié dans des postes de production (cariste, conducteurs de ligne) dans l’industrie, mais nous recrutons également désormais une forte proportion de salariés sur des fonctions supports (administratif, RH…) Nous avons également des métiers plus atypiques (clercs audienciers, agents horticoles, pharmaciens…) Bref, on ne refuse  aucune demande!

Aujourd’hui, nous souhaitons développer le temps partagé « classique », sur des modalités hebdomadaires ou saisonnières. Nous sommes actuellement sur un taux de CDI d’environ 60 %.

Il est à noter que l’attractivité de notre GE, mêlé au contexte local de quasi-plein emploi, fait que nous avons beaucoup de salariés qui étaient en CDI dans leur ancienne entreprise qui nous rejoignent, simplement pour l’intérêt du poste et du temps partagé. Preuve que, par-delà le CDI et la dé-précarisation, le groupement d’employeurs a beaucoup d’autres attraits ! C’est une forme de travail qui plaît et qui correspond bien aux attentes actuelles des salariés !

 

(Projet d’architecte : les nouveaux locaux d’Actiss, à Pontivy)

Justement, quels sont ces profils, qui vous rejoignent ?

Nous avons près d’un tiers de nos salariés qui ont plus de 50 ans.

Ce sont des personnes qui ont l’impression d’avoir fait le tour dans leur ancien emploi, et qui cherchent à prendre du plaisir dans leur activité, à diversifier leurs missions, et pour lesquels le temps partagé est une belle opportunité !

C’est tout bénéfice pour nos adhérents, car ils disposent ainsi de salariés expérimentés, opérationnels et très motivés !

 

Revenons à la fusion : quel bilan après bientôt deux ans ?

Forcément très positif ! Les chefs d’entreprise du territoire n’ont plus les mêmes réticences culturelles qu’à l’origine, il n’y a plus de « querelles de clocher » et tout le monde comprend le bien-fondé de travailler ensemble, de favoriser les maillages, d’agrandir notre « terrain de jeu ! »

La zone Loudéac / Pontivy est l’une des plus denses de la Bretagne, en termes d’industries, ce qui offre d’importantes perspectives !

Évidemment, la fusion ne s’est pas faite en un jour : nous avons beaucoup travaillé avec les équipes et le CA sur nos valeurs en tant que GE, sur nos pratiques, afin de les harmoniser. Nous avons travaillé notre Vision et notre Stratégie. Nous souhaitons revenir à nos fondamentaux, c’est-à-dire la mise à disposition à temps partagé : beaucoup d’adhérents utilisaient le GE comme un moyen de « pré-embauche », nous souhaitons rééquilibrer un peu cet usage.

Quels sont vos projets, à moyen terme ?

Nous avons le projet de construire nos nouveaux locaux, à Pontivy, dans l’optique d’accroître notre visibilité.

Nous avons également initié une réflexion concernant la possibilité d’accueillir des adhérents non fiscalisés au sein de notre groupement. Il faut savoir que 13 % de l’économie bretonne est le fait d’organismes de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) avec beaucoup de structures non fiscalisées. Il nous a fallu déterminer la manière la plus efficiente de les accueillir au sein d’un GE et voir, techniquement, ce que nous pouvions faire. Le SNGE nous a apporté quelques pistes pour modéliser le projet !

Enfin, notre CA souhaite également que nous puissions développer une offre de services autour de la cyber sécurité. Un sujet d’ampleur et d’actualité. L’un de nos adhérents a, récemment, été la cible d’une cyberattaque, avec des conséquences importantes pour eux, mais également pour leurs sous-traitants et toute la chaîne logistique… C’est donc, clairement, un enjeu territorial, et notre rôle de groupement, c’est justement de pouvoir apporter une réponse mutualisée à ce besoin.

 

 

 

Vous avez fêté le mois dernier les 20 ans des GE sur votre territoire.

Effectivement. Il était important de marquer le coup !

Les initiateurs des deux GE, Tisserent et Activy, ont été, en quelque sorte, des visionnaires. Leur idée a germée et, 20 après, nous pouvons être fiers de ce que nous sommes devenus ! Il était important de célébrer la chose, de mettre en valeur nos anciens adhérents, nos anciens salariés…

Ce fut un très beau moment, qui a également fortement fédéré nos équipes !

 

Pourquoi avez-vous adhéré au SNGE, et quelles sont vos attentes en termes de représentation ?

Pour moi, il était important d’adhérer à un syndicat.

Nous avons besoin de représentation au niveau national, pour mettre en place des actions de lobbying, pour pouvoir faire avancer nos intérêts et aussi réformer le cadre législatif autour de nos métiers.

Il est important de pouvoir être présent aux tables de négociation avec un certain poids et une certaine légitimité. C’est tout l’intérêt du SNGE.

 

Selon vous, quels sont les grands enjeux de développement des GE dans les années à venir ?

D’abord, combler notre déficit de notoriété, c’est une affaire qui nous concerne tous, du local au national.

Ensuite, lever les nombreux freins à notre développement, freins techniques et législatifs, le manque de clarté que nous ressentons sur certains points de fiscalité, la question des AGS également qui nous « pollue » au quotidien…

J’apprécie les retours d’infos réguliers du SNGE, qui nous donnent de la vision. Ce mode de gouvernance, ces échanges directs, sont très appréciables et permet de nous fédérer autour des sujets importants.