Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

 

Je suis Président de Dimood Group, spécialisé dans l’accompagnement digital des entreprises et l’intégration de solutions numériques, dont le siège est basé à Vannes depuis 40 ans.

Nous comptons plus de 300 collaborateurs, sur 7 sites, en France et au Portugal.

À l’origine de ma vocation d’entrepreneur, il y a, entre autres, la volonté de créer de l’emploi, et nous sommes, dans cette logique, adhérents de Vénétis depuis de nombreuses années.

Cela fait 8 ans que j’occupe la fonction de Président du groupement d’employeurs. Depuis l’arrivée de Juliette Mucchielli à la Direction de Vénétis, nous poursuivons et développons ce beau projet : créer de la compétence au sein de nos entreprises adhérentes, permettre de stabiliser et de fidéliser nos profils, embauchés quasi exclusivement en CDI.

Pourquoi avoir souhaité rejoindre le Bureau et le Conseil d’Administration du SNGE?

 

Vénétis, à l’initiative de son premier Directeur Franck Delalande, a fait partie des membres fondateurs du SNGE.

Nous étions moins actifs dans l’animation du Syndicat ces dernières années : nous avons donc souhaité nous impliquer davantage, notamment afin de lever les « freins » au développement des GE.

La question des seuils d’effectifs et de leur comptabilisation, qui pénalise à la fois nos adhérents et nos groupements, fait partie des « gros sujets » qu’il nous faut aborder ! La loi de 2016 comporte des aspects positifs, mais l’interprétation peut porter à confusion et nous savons que certains GE ont pu se trouver en difficulté…

Pour porter nos revendications, le lobbying du SNGE est essentiel. L’implication des Présidents de GE, qui sont des dirigeants d’entreprises utilisatrices, l’est tout autant : en tant qu’entrepreneur, je considère qu’il est important de promouvoir et de défendre le modèle vertueux des GE du point de vue de l’utilisateur !

 

 

Quelles sont vos ambitions collectives au sein du Conseil d’Administration, pour la reconnaissance et la promotion des groupements d’employeurs ?

 

La question est la suivante : comment, collectivement, pouvons-nous créer les conditions qui facilitent notre développement ?

L’engagement du SNGE, il concerne à la fois les aspects techniques, les relations que nous pouvons avoir avec nos interlocuteurs (Pôle Emploi, URSSAF, DREETS)… Mais cet engagement doit aussi nous amener à réfléchir sur nos modèles durables de développement, afin de proposer aux « politiques » le recours aux GE comme une solution d’avenir.

Certes, les subventions peuvent donner un appel d’air ponctuel, à la création d’un GE par exemple, mais elles ne doivent pas représenter une “béquille” pour les GE qui doivent trouver des modèles absolument autosuffisants.

Il est donc important de réfléchir également aux « effets de levier », aux « effets d’aubaine » qui pourraient faciliter et sécuriser notre croissance.

Les idées ne manquent pas : par exemple, avec Vénétis, nous militons pour la mise en place d’un crédit de charges sociales qui permettrait de faire baisser le coût du travail dès lors qu’une entreprise fait appel à un groupement d’employeurs.

D’autres dispositifs restent à imaginer : le SNGE doit être ce vivier de réflexion qui nous permette, ensuite, de nous coordonner pour défendre localement et nationalement nos intérêts !

Quelle sera la feuille de route / Quels seront les principaux chantiers du Syndicat pour les mois à venir ?

 

Notre feuille de route est déjà engagée : dans le cadre du collectif « France GE » nous avons initié un certain nombre de rencontres avec les Ministères, afin de remonter plusieurs de nos problématiques. Avec l’espoir que le prochain projet de loi de finances puisse lever quelques ambiguïtés qui nous pénalisent au quotidien.

Mais l’implication est aussi locale, sur le terrain, avec un travail régulier de sensibilisation de nos élus locaux : chacun d’entre nous arrive avec ses réseaux. Il s’agit là encore de nous coordonner, et d’essaimer sur les territoires… Notre force, c’est notre complémentarité : notre enracinement local et nos relais nationaux !