Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis Directrice Générale du groupement d’employeurs RESO depuis 2016. J’ai rejoint RESO l’année de sa création et occupé différentes fonctions RH avant d’en prendre la direction. J’ai pu ainsi accompagner toutes les phases de son développement.
La spécificité de RESO est notre sectorisation dans le domaine de l’hôtellerie restauration, le tourisme et les métiers de bouche.
Nous avons été créés par des professionnels et partenaires locaux de ce secteur car, déjà à l’époque, ils pensaient à juste titre que le groupement pouvait être une réponse à des problématiques de recrutement et de fidélisation des collaborateurs dans notre branche.
Pourquoi avoir souhaité rejoindre le Bureau du SNGE ?
La notion de collectif est l’essence même du groupement d’employeurs.
Les GE ont besoin d’une visibilité plus grande pour défendre leur modèle organisationnel et cela passe par des initiatives collectives. Le conseil d‘administration de RESO a bien compris cela et a donc naturellement rejoint le SNGE. Si nous souhaitons que les choses bougent, il faut accepter de s’investir.
Je partage ma participation avec M. Jérôme DORIA administrateur RESO car il est également important d’intégrer les chefs d’entreprise et de porter cette voix auprès des pouvoirs publics et des ministères.
En tant que secrétaire du SNGE, quels sont vos arguments pour convaincre les GE qui hésitent de nous rejoindre ?
Les « combats » sont nombreux pour défendre l’intérêt des groupements d’employeurs.
Nous sommes conscients que l’investissement en temps et souvent une problématique dans les groupements selon sa taille et son niveau de développement. Nous souhaitons souvent travailler seuls pour avancer plus vite, cependant chaque groupement isolé n’est pas assez important pour expliquer à une échelle macro l’importance et la complexité des groupements d’employeurs. La loi du nombre est essentielle, voire même un socle, dans tout « combat syndical ».
Pour peser nous devons nous regrouper comme c’est déjà le cas au sein de France GE qui regroupe les GE agricoles, les GE profession sports loisirs et les GE dit multi -sectoriels.
Quelles sont vos ambitions collectives au sein du Conseil d’Administration, pour la reconnaissance et la promotion des groupements d’employeurs ?
Notre ambition, c’est de faire entendre la voix des groupements. Nous avons pu le faire, dernièrement, avec la signature de la convention nationale de partenariat avec Pôle Emploi.
La notion de travail temporaire est connue de tous, nous aurons réussi notre action quand, aussi naturellement que pour l’intérim, tout salarié et chef d’entreprise sera en capacité de connaître cette alternative à l’emploi « classique » que représente le temps partagé au sein d’un groupement d’employeurs.
Nous devons aussi nous attacher à pérenniser les groupements déjà existants sur un territoire et à ne pas multiplier les outils au risque de les fragiliser.
La professionnalisation des groupements est donc aussi un enjeu.